Oiseau de feu - George Braque (1958)




Je suis là, seul. Assis sur le rebord du monde.
De mon monde.
Ils peuvent bien passer les oiseaux avec leur ailes de feu, ils ne me font pas peur.
Rien ne me fait plus peur maintenant. Rien ?
A part peut-être de te savoir dans ce corps, mort. Et pourtant si vivant dans mon esprit.
J'ai rêver que rien n'était arrivé.
J'ai voulu revivre comme avant, quand nous étions une famille.
Entière.

Mais il est venu et a tout détruit sur son passage. Il avait ingurgité trop de Firebird, une pillule aux couleurs multiples qu'utilise les jeunes gens lors de leurs soirées dansantes.
Qui aurait cru que Stravinsky ayrait donnée le nom d'une de ses oeuvres à ces pillules de la mort.
Il n'y était bien sur pour rien.

Les hallucinogènes ont detruit le monde et je suis mort ce jour de juin quand le fou percuta ma voiture tuant femmes et enfants. Il voulait juste s'éclater. C'est normal. Après tout la vie est courte.
Resultat : trois morts, deux vivants. Trois morts, deux demi-vivants, un hemiplegique, un comateux.
Deux prisonniers de leur corps, detruit à jamais. Le fou lui, est mort après avoir fait son show minable.
Il a perdu le contrôle de sa vie. Il a detruit le sens de nos vies.
C'était un jeune homme sans histoires. Sa mère me l'a jurée. Elle aurait voulu que je pardonne. Que j'oubli le procès.
Il est mort, a quoi cela servira-t-il ? Ce sont ses mots. Ce n'était qu'un cauchemard m'a-t-elle affirmé. Elle voudrait que j'oublie, que j'oublie ma femme, ma fille. Elle a peur pour son mari, pour elle, car son fils était mineur et conduisait la voiture familiale, sans qu'ils le sachent, ni elle, ni son mari. Elle a peur de devoir payer toute sa vie une faute commise par un fils mort.....

a suivre....