La science politique serait une discipline créée pour nous faire comprendre les mouvements politiques au travers des ages. En soi l’idée n’est pas mauvaise, mais là ou le bat blesse, c’est qu’il est difficile de ne pas y projeter ses propres opinions, son point de vue sur les choses de la citée.

Un Politologue de gauche, même honnête, même neutre, ne peut à mon sens analyser les événements historiques et politique de la même façon que son confrère de droite.

Ainsi en est-il de la nature humaine, il est difficile, voir impossible d’avoir un point de vue complètement neutre, comme le voudrait le bonne exercice de la discipline scientifique.

On peut être détaché lors l’étude des protons, car cela ne touche pas notre affectif, mais l’exercice s’avère bien plus difficile dès qu’il s’agit de parler de nous, de notre histoire, de nos institutions sociales et politiques, etc. Nous avons beau faire, nous nous sentons concerné par la chose et avons une opinion sur elle. L’objectivité en matière de science humaine est une illusion.

Quand l’ethnologue va étudier les tribu du fin fond de l’Amazonie, il y va avec son histoire personnel, sa culture, quoiqu’il fasse il ne pourra avoir un avis totalement impartial sur ce qu’il voit. Il en va de même en politique.

Etudier des doctrines politiques froidement est impossible. Cela ne signifie pas pour autant que toute notion de dialogue est exclue, les échanges de point de vue sont possibles, mais comme en matière de civilisation, ils mettent un certain temps à se concrétiser. On ne change pas de manière de vivre, ou de façon de penser sans bonnes raisons de le faire.




Je vous parle de tout cela, car j’ai constaté que le sur le net les échanges de point de vue tournent vite à la confrontation directe. Plusieurs fois j’ai eu affaire à des tristes sires qui pour défendre leur point de vue finissait par insinuer que j’étais un pur idiot car je ne pouvais comprendre leur vision des choses (1).

Dialoguer ne signifie pas forcement convaincre à tout prix, même ma fille de trois ans l’a compris. Alors messieurs, mesdames, s’il vous plait, un peu de tact, je ne suis pas susceptible, mais tout de même, faudrait pas pousser….

Ma capacité à dialoguer à comme tout un chacun ses limites, je n’admettrais par exemple jamais les idées racistes, la discrimination sous quelque forme qu’elle soit.
Ce n’est pas pour suivre un quelconque effet de mode, mais par ce que je crois que l’on ne peut mélanger le fait individuel, la culture, et l’appartenance à une race ou un groupe social.
Etre Français ne veut pas dire que l’on aime les cuisses de grenouilles. Etre arabe ne veut pas dire que l’on tape sa femme.
Ce genre de clichés sont pour moi inacceptable, et ceux qui cherchent à généraliser en disant les bleus sont comme ça et les verts encore pires ne trouveront jamais crédit à mes yeux, même au nom d’une soit disant science politique. Les nazis ne procédaient pas autrement en justifiant leurs actions et doctrine par la « science » qu’eux possédaient et que leurs détracteurs ne pouvaient évidemment pas comprendre, car trop stupide pour cela.

Pour finir, j’affirme haut et fort, qu’aucune doctrine politique, de même qu’aucune religion ne justifie la violence. Vouloir imposer son point de vue par la force relève de l’homme de cro-magnon. Si l’autre n’est pas d’accord, ce n’est pas une raison suffisante pour vouloir le détruire, qu’il reste avec son point de vue, l’avenir dira qui a raison. Quelque soit le débat on arrive bien souvent à trouver un consensus.

Soyons optimistes.


(1) La dialogue écrit permet à certain de dire ce qu’il n’oserait peut-être pas dire à un individu en chair et en os (surtout si celui-ci est manifestement plus musculeux :-D).