Couché sur le sol
j'aurais voulu parler aux passant avant franchir la porte vers l'au-delà.
J'aurais aimé leur conter mon histoire, mon long calvaire vers le silence des gestes, vers l'absence de contacts.
J'aurais voulu que l'on combien il est difficile d'être transparent,
combien il est difficile de voir des milliers de gens par jour,
et pas un regard,
un sourire
J'aurais voulu leur faire comprendre le froid
J"étais un SDF, un oublié
de la société
trop occupée
à s'empiffrer
à rendre ses enfants obèses
et ses adolescentes anoréxique
J'étais en marge d'un monde
occupé à se plaindre
Je ne suis plus rien.

En France, la précarité existe encore, elle n'est pas le fait de quelques alcooliques asociaux. Des familles vivent à la rue, pas par fainéantise ou par gout de la bohème, mais tout simplement parce que même en travaillant, elle ne peuvent accéder à un logement décent.
En cette période de fète, n'oublions pas les exclus, aidons dans la mesure de notre possible. Quelques pièces, un sourire, un don c'est mieux que rien.