ET si Hitler avait été assassiné par une bombe lors d'une attaque suicide pendant la Seconde Guerre Mondiale ? Cela ressemble à un scénario de mauvais film. C'est pourtant une possibilité qui aurait été envisagé par les services secrets britannique, quand la guerre était à son apogée, possibilité qu'elle a finalement rejetée. C'est du moins ce que nous apprend le journal britannique The Times, en citant des archives récemment déclassifiées.

Le journal, raconte qu'un espion britannique a offert d'assassiner le chef nazi dans une mission suicide. Cet homme, Eddie Chapman, ancien délinquant, avait été formé par les nazis comme espion et est devenu l'un des plus importants agents doubles britanniques, connu sous le surnom de Zigzag.

L'espion avait été recruté par le service du contre-espionnage allemand et introduit en parachutes au Royaume-Uni en décembre 1941. Peu de temps après, Chapman est passé au MI5. Après avoir été interrogé par les services secrets britanniques, l'homme, de 27 années, a exprimé sa volonté de retourner en l'Allemagne comme agent double et d'y assassiner le Führer grâce l'explosion d'une bombe dans un meeting nazi. Chapman a expliqué qu'un fonctionnaire du service du contre-espionnage allemand : le docteur Graumann, qu'il connaissait lui avait proposer de l 'introduire dans un meeting nazi s'il réussissait avec succès sa mission au Royaume-Uni, et qu'il le placerait « dans la première ou seconde file », près du podium où il serait placé Hitler.

D'après certaines hypothèses le docteur Graumann, dont le nom était en réalité Stephan Bonn Gröning, pourrait avoir voulu se servir de Chapman pour mener à bien ses intentions contre le Führer. En effet, comme beaucoup d'autres fonctionnaires du contre-espionnage allemand, il était en secret un adversaire d'Hitler et son offre d''introduire l'anglais dans un meeting nazi indique qu'il savait ce que Chapman avait à l'esprit.

Les archives déclassifié par le M15 révèlent une conversation extraordinaire entre Chapman et un fonctionnaire à charge de son cas, Ronnie Reed. Reed soulignait que toute tentative d'assassiner à Hitler serait suicidaire.
« Tant mieux si tu as du succès dans le cas contraire tu seras immédiatement liquidé », dit Reed.
« Ah, quelle belle manière de mourir ! », répondit Chapman.

Reed était convaincu que l'offre de Chapman était sérieuse et en a informé ses supérieurs du MI5. Il croyait que Chapman était motivé aussi par un fort patriotisme et un désir de corriger son passé délictueux.

L'offre a sûrement été porté à l'attention du premier ministre britannique, Winston Churchill, car celui-ci a demandé a être informé de l'évolution du cas Chapman. Toutefois, pour des raisons qui n'ont pas été complètement élucidé à ce jour, on a rejeté cette occasion d'assassiner à Hitler.

Chapman est retourné à l'Allemagne comme agent double, on aurait même exigé de lui qu'il ne tente aucun assassinat contre le führer. L'espion britannique a si bien jouer son rôle qu'il a réussi à convaincre les allemands qu'il avait réussi avec succès sa mission au Royaume-Uni et il a même été décoré de la Croix de Fer, c'est le seul Britannique a avoir été décoré de cette médaille.

Chapman a survécu à la guerre et a reçu un pardon non officiel par ses crimes d'avant guerre.



En 1966, Terence Young a porté au cinéma l'histoire de ce voleur et espion dans Triple Cross, bien qu'on ne connaisse alors pas la proposition qu'il avait faite de tuer Hitler. Christopher Plumer a interprété à Chapman et Yul Brunner apparaissait comme un nazi sans scrupule

Source : El Pais, The Times.