Le monde est pourri, c'est une évidence, une raison suffisante pour tuer des étudiants, ces fruits de la société débauchée et matérialiste. C'est du moins l'un des arguments du tueur de Virginia Tech si l'on en croit le Monde.
Le monde est pourri, pas respectable, c'est pourquoi certain se conduisent en rebelles, sures de leur intelligence, de leur pureté.
C'est du moins ce qu'ils essaient de faire croire au autres, les compromis, ceux qui respectent les lois, la morale etc...
Si leurs comportements poussent les purs a des actes dramatiques (cf ce fait divers par exemple), ce n'est jamais de leur faute, mais toujours de celle du monde pourri qui les a gâtés, détruit au point de les pousser au meurtre par mépris des règles.

Tout cela n'est pas vraiment nouveau, la violence a toujours fait partie des comportements innés de l'homme. Sous leurs vernis d'hommes civilisés, nombres de nos contemporain ont une psychologie proche de celle des hommes de Cro-Magnon. C'est Moi, Moi Moi et les autres je m'en contrebalance.
Ce qui a changé c'est le goût de la violence gratuite. Kronk se battait pour sauver sa peau et celle des membres de son clan. Le tueur fou, qu'il le fasse volontairement, froidement ou en causant des accidents de la route ou autres, agit gratuitement. Sans motif autre que celui de tuer, que ce soit consciemment ou inconsciemment.
Au dessous de tout cela, on constate tout de même une excuse redondante, un discours qui revient souvent dans la bouche des tueurs : Le monde est pourri, alors pourquoi le respecter ?
Pourquoi ne pas prendre son fusil et tirer dans la foule ? Pourquoi ne pas précipité des avions sur des tours ? Pourquoi ? Je vous le demande.

Peut-être simplement parce que sur les tapis de feuilles pourries poussent parfois de magnifiques roses. Encore faut-il aimer les roses.