Le Monolecte se demande ici, comment un prolétaire gagnant à peine le SMIC peut voter Sarkosy, dit Nicolas le Petit, président d'un superbe pays nommé France.

Pour moi la réponse est simple, les prolétaires ont voté pour Le Pen, enfin pour son clone, plus jeune, plus jet-set.
Je connais bien les milieux populaires, prolétaires, j'en viens, et je peux vous affirmer que Le p'tit père du peuple a ratisser large chez les racistes latent de nos vertes prairies franchouillardes.

Nos concitoyens des campagnes, et leurs cousins des villes son fondamentalement xénophobes. C'est une réalité profonde, fortement ancrée, et l'erreur de tout les gauchistes (dont je fais partie) consiste a croire que l'on peut lutter contre cela à grand coup de morale et de raison triomphante.

On ne se bat pas contre des sensations, des sentiments avec l'intellect, l'appel à la raison. Le seul moyen de vaincre cette méfiance, c'est de faire dialoguer les individus, les communautés, et ça c'est pas gagné. C'est un combat de tout les jours, une lutte contre les a-priori. C'est nager à contre courant, il faut avoir la foi, beaucoup préfèrent suivre les idées de leur fratrie plutôt que de prendre le risque de penser seul. L'intolérance a encore de beau jour car elle a ses bases dans l'habitude, la tradition.

Il ne s'agit pas de bêtifier les Français, mais de donner un constat. Quand tout va bien, quand l'avenir est un champs de rose odorantes, un ciel bleu, tout le monde est prêt à accueillir ses voisins pour un grand pique nique dans les prés. On irait même jusqu'à marier nos filles avec leurs fils.
Mais dès qu'un soupçon de nuages, dès que le climat change, que l'avenir tourne au no-future, chacun se barricade chez soi, et bien rare sont ceux a vouloir encore tendre la main à l'étranger de passage.
C'est critiquable, immorale, mais humain.

Narkosy et sa bande de potes, grand patron des boites à bluff, ont bien su jouer avec la peur, et les Français ont marchés au poil.
Ils doivent bien rire dans les palais. La France à certes fait la révolution, mais après avoir été la fille de l'église. Après avoir brûler Albigeois, protestants autres croquants.
Des siècles de soumission, ça laisse des traces, bien peu ont suivant les voies étroites de la résistances.Certain diront que j'exagère, qu'il y a un espoir, une jeunesse ouverte sur le monde. N'oublions pas que la génération qui a fait 68 a voter massivement pour le petit Nico. Ça calme quand au espoir a mettre sur la jeunesse. Combien d'électeurs de NS ont arboré le "touche pas à mon pote" des années 80 ?

S'étonner du vote des prolos, c'est bien mal connaître le bas peuple de France. La pauvreté ne tisse pas des liens entre les communautés, elle creuse des tranchées, elle arme les citoyens d'un même pays, les dresse les uns contre les autres.