Anybal le chacal décida d'écouter le chant des oiseaux migrateurs.
Il le préférait au cris des corbeaux ou aux roucoulement soumis des pigeons.
Anybal aimait le plumage chatoyant des oiseaux sans attaches.

Les corbeaux, sans doute jaloux de la vitalité des voyageurs, décidèrent de les détruire.
Leurs cris se mirent à ressembler à des appels au meurtre.
Leurs rêves prirent des allures de génocides.

Anybal, habitant des caravanes, au abords de la ville-bidon, à la marge du monde, sentit le danger.
Sa caravane devint abri, refuge.

Les habitants des tours cubiques aux airs de prisons, exhalaient l'angoisse, la peur de l'autre.
Les pires étaient les pigeons, autrefois voyageurs. Leurs regrets, souvenirs de grandeurs oubliées, se muèrent en armes de destructions massives.
Ils menèrent campagne contre les habitants des cieux, dénigrant leur absence d'attache, leur goût du voyage.

Tout fut fait pour interdire au migrateurs de se poser
sur les toits plats de la ville-bidon,
sur les arbres morts d'ennuis ou de tristesse, allez savoir.

Les clapiers devinrent encore plus terne qu'a l'habitude, l'hiver devint permanent. Les couleurs se mirent a fuir les clapiers.
Les habitants, se firent encore plus haineux, plein de rancoeur tandis que
Les caravanes se mirent à briller de mille feu de joie.

Anybal put écouter les oiseaux migrateurs a son aise.
Cependant, Il savait au fond de son coeur que son monde venait de mourrir encore un peu plus.